
L'alphabet, les mots.
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Dernière mise à jour le 08/03/2020.
[mappiq] « qui fait sortir », n'est pas un [dagesh], mais un signe diacritique de l’alphabet hébraïque, représenté graphiquement par un point au centre de la lettre. Il est utilisé en grammaire pour indiquer la prononciation consonantique des lettres ה [he], le ו [vav], le י [yud] {youd} et plus rarement א [alef], afin d'indiquer qu'elles doivent être prononcées comme une consonne et non comme une voyelle [vav] et [yud].
Par exemples :
Dans טוֹב מוֹתִי מֵחַיָּי, « Mieux vaut mourir que vivre. » (Yona 4:8), le י [yud] à la fin du mot מוֹתִי est le prolongement du [hiriq] de la lettre ת. Celui à la fin de מֵחַיָּי est une consonne, il a le statut de [mappiq].
Dans אִישׁ אֶל-אֱלֹהָיו, וַיָּטִלוּ אֶת-הַכֵּלִים (Yona 1:5), ils implorèrent chacun « leur d.ieu, et ils jetèrent... », le ו [vav] du mot אֱלֹהָיו, pronom possessif pluriel est une consonne, il a le statut de [mappiq]. Celui de וַיָּטִלוּ porte la marque d'une voyelle.
[sousa] {soussa}, la jument, féminin de se prononce {souss}. Le ה vient noter dans le texte, la présence du féminin.
, son cheval (à elle), se prononce avec un h aspiré en fin de mot.
Le shuruk {shourouk} utilisé avec la lettre [vav], est aussi un signe distinctif matérialisé par un point mais possède une fonction différente du [dagesh] et du [mappiq].
Le [shuruk] ּ placé dans le ו [vav] indique la présence d'une voyelle longue וּ [u] {ou} équivalente à la voyelle courte nommée [kubutz] {kouboutz} [ ֻ ].
Dans un texte parfaitement vocalisé, il est pratiquement impossible de les confondre : le [shuruq] lui-même est un signe de voyelle, donc si la lettre précédant le [vav] n’a pas son propre signe, alors le [vav] avec le point est un [shuruk], sinon c'est un [vav] avec un [dagesh] ou un [mappiq].
De plus, le [mappiq] apparaît seulement à la fin du mot et seulement dans la lettre ה [he] {hé} en hébreu moderne et dans la Bible, il apparaît parfois en א [alef] et seulement dans certains manuscrits de la Bible, il apparaît dans la lettre [vav].
Par exemple dans le mot qui signifie « torse » et se prononce [gev] {ɡuév}.
Comparez par exemple [vav] avec dagesh dans [məɡuvˈvan] {megouvane} « varié » écrit aussi sans nikkudot (présence de voyelles) avec deux (2) [vav] par opposition à l'utilisation du [shuruk] dans le mot [miɡˈɡun] {miguoun} qui signifie « protection » et qui s'écrit sans nikkudot .
Diacritique ou signe diacritique (du grec [διακριτικός] {diakritikós}, « qui distingue ») est un signe accompagnant une lettre ou un graphème pour en modifier le son correspondant et/ou distinguer le mot qui l'inclut d'un autre mot homonyme.
En ce qui concerne la lettre ou le graphème, le diacritique peut être placé au-dessus (diacritique suscrit), au-dessous (diacritique souscrit), devant (diacritique prescrit), derrière (diacritique adscrit), dedans ou à travers (diacritique inscrit), ou autour (diacritique circonscrit).
En hébreu, les diacritiques sont appelés נִיקוּד [nīqūd] {nikkoud} ou נְקֻדּוֹת [nəquddōṭ] ou [nekuddōth], ou plus communément [nikkudot] ou « points voyelles ».
Les nikkudot sont de petits signes, comparés aux consonnes qu’ils complètent, et ont ainsi l’avantage de pouvoir être directement ajoutés sur un texte n’en comportant pas.
Hiriq חִירִיק [ḥiriq] {chiriq} est un signe diacritique [nikkud] en hébreu servant de voyelle. Il est représenté par un point en dessous de la lettre ִ. En hébreu moderne, elle permet d'ajouter le phonème [i].
Le [hiriq male], aussi appelé « [hiriq yud] » {chiriq youd} est une voyelle longue du phonème [i]. Elle est doublée par la lettre י [yud] {youd} : ִי. Par exemples : בִי et dans (bébé).
Tsere צֵירֵי [tsera] {tséré} est un signe diacritique [nikkud] en hébreu servant de voyelle representé par deux points sous la lettre ◌ֵ. En hébreu moderne, le [tsere] est prononcé de la même manière que le phonème [e] {é}. Il y a cependant une différence faite par l'école de Tibérade entre la notation du [segol] {ségol} ֶ et du [tsere] ◌ֵ.
Le [tsere] peut s'écrire avec ou sans matres lectionis. Pour marquer la présence d'une consonne, le [tsere] est utilisé avec י [yud], et parfois il peut être utilisé avec les lettres א [alef] et ה [he]. Le phonème ainsi composé avec la lettre [yud] à pour son [ei]. Par exemple בֵי, בֵה, בֵא.