
L'alphabet, les mots.
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Dernière mise à jour le 08/03/2020.
L'hébreu fait partie du groupe des langues sémitiques, ainsi nommées parce que la plupart des peuples qui les parlaient sont rattachés à Sem. Ce groupe comprend, comme langues principales, à côté de l'hébreu : l'araméen, l'arabe, l'éthiopien et l'accadien (assyro-babylonien). Ces langues ont les particularités essentielles qui suivent :
On divise d'ordinaire les langues sémitiques en langues du Nord et langues du Sud. Mais, si l'on se fonde sur la présence ou l'absence de phénomènes grammaticaux importants (tels que le passif interne), on mettra d'un côté l'hébreu, l'araméen et l'arabe, langues du Nord-Ouest, et de l'autre l'éthiopien et l'accadien, langues du Sud-Est.
L'hébreu est la langue que parlaient, aussi haut que nous pouvons remonter, les habitants de Canaan. Les peuplades voisines, telles que les Phéniciens et les Moabites, avaient des idiomes très rapprochés de l'hébreu, comme on le voit par les inscriptions qu'ils ont laissées. Les noms propres de lieux ou de personnes qu'on rencontre chez les Madianites ou les Iduméens ont une tournure hébraïque. On peut en conclure que toutes les peuplades occupant les régions dont Canaan et le Centre avaient une langue commune, qui s'est divisée ensuite en dialectes.
Le terme le plus ancien que l'on rencontre pour désigner
l'hébreu est sefat Kena'an « langue de Canaan » (Yeshayahou 19:18). Dans Melakhim-II (Melakhim-II 18:26, Melakhim-II 18:28), Yeshayahou (Yeshayahou 36:11, Yeshayahou 36:13) et Nehemiah (Nehemiah 13:24) [לְדַבֵּר יְהוּדִית--וְכִלְשׁוֹן] l'hébreu est appelé [yehûdît] {yéoudite} « judéen ». Le mot ['ibri] {iveri} « hébreu », qui dérive de ['ébèr] {ever} « passer », descendant de Sem, son père est Shélah et ses fils sont Péleg et Yoktan, signifie aussi « traverser » et est employé dans la Bible aux Israélites quand ils sont en face d'étrangers.
Il désigne la langue hébraïque dans la préface grecque de l'Ecclésiastique de Ben Sira, ainsi que dans le Talmud (Yadayim, IV, 5). Mais le terme usuel dans la littérature juive est [lashon hakodesh]{Lashon Hakodesh} « langue sainte » (Sotah, VIII, 2a).
Le texte biblique a été fixé par la Massorah « Transmission », dont le travail s'est arrêté vers le Xe siècle. En dehors de la Bible, les monuments de la langue hébraïque ancienne sont :
L'hébreu de la Bible nous représente une langue déjà mûrie. En soi-même, il est clair que, depuis le début de la parole humaine, le langage a subi bien des transformations avant d'aboutir chez les Hébreux à la langue dans laquelle écrivaient les auteurs bibliques.
D'autre part, la comparaison de l'hébreu avec les autres langues sémitiques permet d'affirmer qu'il y a eu une période pendant laquelle l'hébreu possédait certaines formes grammaticales que l'on retrouve dans d'autres langues. Cet argument, tiré de la grammaire comparée, est confirmé par les archaïsmes qui se rencontrent dans l'hébreu biblique, comme les désinences poétiques a, i, o, et par le rapprochement des formes hébraïques entre elles, du passé sans suffixes et avec suffixes.
Du point de vue grammatical, il paraît certain que les formes et les graphies les plus anciennes se rencontrent dans le Torah et les Premiers Prophètes, les formes et les graphies les plus modernes dans les Hagiographes, les Derniers Prophètes occupant un rang intermédiaire ;
Le peuple a pu commencer à parler l'araméen en Palestine après le retour de Babylone, peut-être déjà dans le Nord après l'exil de Samarie. Mais l'hébreu a dû subsister longtemps encore, en particulier dans la Judée, à côté de l'araméen, tout en subissant de plus en plus l'influence de cette langue.
L'idiome de la Mishna (code religieux rédigé à la fin du ne siècle de l'ère commune) n'est pas purement académique, mais contient des termes pris dans la vie courante. L'hébreu y est donc encore partiellement vivant, quoique fortement aramaïsé dans son vocabulaire, sa morphologie et sa syntaxe. Cet hébreu est appelé l'hébreu rabbinique. C'est la langue, non seulement de la Misnah, mais d'une grande partie des Guemaras et des Midrasim (commentaires juridiques ou homilétiques de la Bible). De l'hébreu rabbinique se distingue à son tour le néo-hébreu du moyen âge, dont la littérature comprend :