
L'alphabet, les mots.
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Dernière mise à jour le 08/03/2020.
Les voyelles des mots ne sont rendues qu'à la lecture ou bien par des signes auxiliaires, principalement des diacritiques ou (נִקּוּד) [nikkud] {nikoud}, signe accompagnant une lettre ou un graphème pour en modifier le son correspondant. Elles sont appelées également « point voyelle ». Dans certain cas on trouvera des signes de cantillation pour la vocalisation (chant) des mots.
L'utilisation de Nikkudot dans l'écriture est assez récente. Les premiers signes apparaissent au Ve siècle EC avec l'écriture Syriaque qui, après l'Araméen (existe depuis le XIIe avant EC) Impérial utilisé au Ve avant EC, qui fut la langue quotidienne pendant la période du second temple de Jérusalem (-539 à 70 ans après EC), introduit dans l'alphabet consonantique des signes pour en faciliter la lecture.
Ce système d'écriture a évolué dans le temps pour donner naissance à plusieurs autres systèmes d'écriture dont le plus connu est le système Tibérien développé à Tibériade en Galilée. L'hébreu Tibérien est la prononciation canonique de la Bible hébraïque ou du Tanakh, rédigée par des érudits vivant dans la communauté juive de Tibériade de l'ancienne Judée (750 - 950 EC). Elle a été écrite en utilisant le système de vocalisation Tibérienne qui employait des signes diacritiques ajoutés aux lettres hébraïques.
Le codex de Leningrad (1010 EC) et celui d'Alep (כֶּתֶר אֲרָם צוֹבָא daté de 910 - 930 EC) en sont des exemples.
Bien qu'elle ne soit plus d'usage aujourd'hui, la doctrine Tibérienne de l'hébreu est considérée par les érudits comme la reproduction la plus précise des sons d'origine sémitique consonantique et voyelle de l'hébreu ancien.
On parle donc pour de tels systèmes d'écriture d'une « scriptio defectiva », « écriture défective » : la graphie est en effet la plupart du temps incomplète et nécessite du lecteur qu'il connaisse déjà un mot donné pour le lire correctement.
En d'autres termes, l'apprentissage de la langue en est plus difficile, car l'écriture, la plupart du temps, n'utilise ni les voyelles, ni les signes de cantillation, réservés pour les textes officiels, anciens ou bibliques.
L'apprentissage de la lecture passe néanmoins par l'utilisation des voyelles dans la construction des mots. Il faudra ensuite apprendre à reconnaître ces mots dans leur forme simple (sans voyelles).
Un alphabet consonantique, aussi appelé « abjad », est un alphabet dont les graphèmes (unités de base) sont des consonnes. Les voyelles dans un alphabet consonantique sont implicitement dictées par la phonologie : le lecteur doit connaitre la langue pour lire toutes les voyelles.
Dans les langues sémitiques, on utilise un alphabet consonantique où les voyelles longues sont notées à l'aide des matres lectionis, mais pas les voyelles courtes.
Bien qu'il existe des signes diacritiques qui notent les voyelles courtes — comme les nikkudot —, leur utilisation est optionnelle et ils n'apparaissent que dans des cas restreints.
Certains mots homographes se distinguent dans leur prononciation uniquement par la position de l'accent tonique. Le plus souvent, י [yud] {youd} [j] {y} indique i ou e, alors que ו [vav] [w|v] {v} indique o ou u.
א [Alef] [ʔ] {‘} n'était pas systématiquement développé comme une lectionis en hébreu (contrairement à l'araméen et à l'arabe), mais il est parfois utilisé pour indiquer une voyelle.
A la fin d'un mot, ה [He] [h] {h} peut également être utilisé pour indiquer qu'une voyelle devrait être prononcé.
Il est également fréquent que les lettres changent plus ou moins de forme selon leur place dans le mot : une lettre en début, milieu et fin de mot n'a pas nécessairement la même graphie, c'est un cas de variante contextuelle.
Par exemple la lettre מ et ם dans le mot « Myriam » : מִרְיָם
Tous les alphabets consonantiques connus s'écrivent de droite à gauche, à l'exception de l'alphabet ougaritique, qui s'écrit de gauche à droite.
Matres Lectionis ou Mater lectionis au singulier, est expression latine se traduisant par « mères de lecture ». Elle se représente par une consonne qui sert à noter des voyelles ou des semi-voyelles. Ainsi, par exemple, les lettres [vav] ו et [yud]{youd} י sont utilisées pour représenter les voyelles « o » ou « ou » et « i » ou « é », respectivement.
Ainsi, un mot comme שלום contient un [vav] ו pour représenter le son « O » dans SHaLOM.
Homographe, ce dit en linguistique pour les mots qui s'écrivent de la même manière, tout en se prononçant ou non de façon différente. S'ils se prononcent de la même façon, ils sont alors également homophones. Homographes comme homophones font partie de la famille des homonymes. Le contraire de l'homographie est l'hétérographie.
Certains mots homographes se distinguent dans leur prononciation uniquement par la position de l'accent tonique.