
L'alphabet, les mots.
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Dernière mise à jour le 08/03/2020.
Il y a quatre (4) cas où l'on place un point dans une consonne :
Il n'y a pas de trace parmi les anciens auteurs de classification des divers usages du dagesh, bien que la relation entre le [dagesh] {daguesh} et six (6) lettres dont il change la prononciation בּ גּ דּ כּ פּ תּ ([bet], [gimel], [dalet], [kaf], [pe] et [tav]) était soulignée ; la lettre רּ [resh], du fait de sa prononciation double par les Juifs de la terre d'Israël, a été ajoutée aux six (6) lettres doubles dans le Sefer Yetzira et dans les livres de Ben Asher.
Le terme [dagesh kal] (dagesh doux), dénotant la prononciation « dure », non-aspirée, des lettres, apparaît peut-être pour la première fois dans le Mikhlol de David Kimhi. Les règles pour le dagesh hazak (dagesh fort), dénotant le redoublement d'une lettre ont été formulées pour la première fois par Élie Lévita, qui énumère huit (8) cas dans lesquels il se produit. Cette division a été étendue par des grammairiens ultérieurs
.Heinrich Graetz a montré que le [dagesh] est le premier signe de ponctuation massorétique employé, avant même les points-voyelles, pour distinguer l'état absolu de l'état construit et le sheva quiescent du sheva mobile. L'emploi régulier du dagesh et sa représentation graphique par un point au centre de la lettre semble être particulier au système de vocalisation de l'école massorétique de Tibériade : dans le système de l'école Babylonienne, le point n'était à l'origine pas employé du tout, et le dagesh n'était pas indiqué dans tous les cas où il était nécessaire.
L'usage du terme [dagesh] comme nom d'un point indiquant une prononciation intensifiée n'apparaît pas dans les vieux textes massorétiques et dans le Mahzor Vitry, où le terme dagesh indique la prononciation intensifiée elle-même, en contraste avec le [rafe] ( ou ), la prononciation faible. Il y est fait référence dans la littérature rabbinique traditionnelle sans utilisation spécifique.
L'usage actuel commence probablement avec les derniers massorètes, dont Aharon ben Moshe ben Asher (Abū Saʿīd Hārūn), et les premiers grammairiens hébraïques, comme Saadia Gaon, qui intitule l'un des traités de son travail grammatical « Livre du Dagesh et du Rafe ». Saadia Gaon, suivi en cela par le lexicographe David ben Abraham al-Fassi, conserve ces deux termes même lorsqu'il écrit en arabe, et les décline, alors qu'il existe des termes arabes correspondants (shadid/mushaddad et khafif/mukhaffaf). Ce sont cependant les termes arabes qui apparaissent dans les écrits de Juda ben David Hayyuj et ses successeurs. L'emploi du terme [dagesh] sera rétabli à partir de l'époque d'Abraham ibn Ezra, lorsque les philologues hébraïques écrivent leurs œuvres grammaticales en hébreu.
Le dagesh léger ou accentuation légère () ou qashian est un signe diacritique de l'alphabet hébraïque, représenté graphiquement par un point au centre de la lettre, et utilisé en grammaire hébraïque pour modifier la prononciation des lettres בּ גּ דּ כּ פּ תּ : bet, gimel, dalet, kaf, pe et tav. Cet ensemble de lettres est communément désigné par l'acronyme « bega"d kefa"t ».
Le dagesh léger ou accentuation légère () ou qashian est un signe diacritique de l'alphabet hébraïque, représenté graphiquement par un point au centre de la lettre, et utilisé en grammaire hébraïque pour modifier la prononciation des lettres בּ גּ דּ כּ פּ תּ : bet, gimel, dalet, kaf, pe et tav. Cet ensemble de lettres est communément désigné par l'acronyme « bega"d kefa"t ».
Le dagesh léger (dagesh kal) indique une mutation consonantique (une transformation de la consonne) ; Par exemple la lettre [tav] dans le mot , ils écriront.
Le système de ponctuation massorétique de Tibériade reflète cette modification de prononciation avec un point au centre de la lettre lors du passage d'une fricative à une occlusive. Le [dagesh] léger a donc la fonction inverse du rafè, tombé en désuétude avec l'introduction de l'impression.
Lettre | Nom | Phonème | Son | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
bet | b | ||||||
beau = exactement |
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guimel | g | ||||||
gare = Gideon. = vigne. |
|||||||
dalet | d | ||||||
dos = pourquoi. = Dina. |
|||||||
kaf | k, qu, c | ||||||
Kangourou = argent. = écrire. |
|||||||
pe | p | ||||||
Peau = verbe. = pâques. = croissez et multipliez-vous. |
|||||||
tav | t | ||||||
Talent = générations. = certificat. |
Lettre | Nom | Phonème | Son | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
vet | v | ||||||
vélo = lune. = blanc. |
|||||||
guimel | g | gr | ||||||
garde = à pied. = poire. |
|||||||
dalet | d | dh | ||||||
dent = merci. = Roi de justice. |
|||||||
raf | kf, r | ||||||
Myrtille = la loi. = une lettre. = les ténèbres. |
|||||||
fé | f | ph | ||||||
Photo = zéro. = même. |
|||||||
tav | t | th | ||||||
TransiTion = Jonathan. = hier. |
Croissez et multipliez : le פּ [pe] porte un dagesh léger. Il faut prononcer « Pé-rou our-vou ».
Multipliez et croissez : le פ [pe] ne porte pas de dagesh léger. Il faut prononcer « Ou-frou ».
Ces nuances ont été plus ou moins conservées selon les traditions de prononciation de l'hébreu : l'hébreu yéménite serait le plus proche de la prononciation originelle, bien qu'il prononce le gimel moudgash [dʒ] (comme jet-ski), alors qu'il est prononcé [g] dans toutes les autres traditions ;
L'hébreu sépharade ne possède plus qu'un type de prononciation pour le [dalet] [d] et le [tav] [t] ;
L'hébreu ashkénaze accentue la prononciation du [sav], qui de [θ], est devenu [s], mais a perdu les alternances du dalet et du kaf.
Quant à l'hébreu moderne, seules les mutations des lettres « beke"f » ont été conservées ([v], [x], [f] sans [dagesh] doux, [b], [k], [p] avec dagesh) ;
Le dagesh fort [dagesh 'hazak] ou qaplan est un signe diacritique de l'alphabet hébraïque, représenté graphiquement par un point au centre de la lettre, et utilisé en grammaire hébraïque pour signaler les consonnes géminées existant dans les mots indépendamment de leur position et de leur fonction dans les phrases.
Le système de ponctuation massorétique de l'école de Tibériade a introduit le [dagesh] fort pour indiquer une prononciation plus longue du phonème. Il est retranscrit par un redoublement de la lettre correspondante, et permet de discerner des mots homographes. Par exemple yamim, les jours et yammim, les mers.
Le [dagesh] fort n'est actuellement plus prononcé que dans la liturgie des Juifs yéménites ou pour produire un effet solennel.
Il peut apparaître sur presque toutes les lettres, mais il est cependant beaucoup plus rare sur les consonnes gutturales א [alef], ה [he], ח [het], ע) [ayin], et le ר [resh].
La présence d'un [dagesh] fort peut être entièrement morphologique, mais elle indique plus souvent un allongement pour compenser la perte d'une consonne.
Par Exemple :
Cas d'utilisation d'un binyan :
Il arrive que par le jeu des suffixes qu'une consonne normalement pourvue d'un redoublement se trouve en fin de mot ; dans ce cas, le [dagesh] disparaît purement et simplement. Ainsi [`ammi], mon peuple devient [`am], peuple.
Gémination est en phonétique, une unité « supra-segmentale » consistant en un redoublement de consonne, laquelle possède ainsi une durée accrue perceptible à l'oreille. La consonne longue est répartie entre la fin d'une syllabe et le début de la syllabe suivante. En d'autres termes, c'est le redoublement d'un phonème ou d'une syllabe (ex. la fifille à sa mémère).
Le Sefer Yetsirah est un livre rédigé entre le IIIe et le VIe siècle. Attribué au patriarche Abraham, il relate la formation du monde au moyen des lettres de l’alphabet hébraïque et de leurs combinaisons.
L'état construit (en latin status constructus) ou annexion est un ensemble de deux noms, dont le second détermine ou précise le premier.
Certains sont l'équivalent des noms composés français, (c'est à dire des noms composés de deux parties porte-feuille) ; dans d'autres cas, l'état-construit traduit un nom accompagné d'un complément de nom.
Par exemple une école littéralement maison de livres ou .
L'état absolu d'un nom singulier ou pluriel représente son état normal sans complément déterminatif.
Par exemple le mot école est composé des deux nom maison et livre pour construire l'état construit maison de livres ou école en hébreu.
Une école : .
Est composé des mots Maison : et de livre au singulier .
Le sheva mobile est dit mobile quand la consonne qui le porte est prononcée avec la consonne suivante et la voyelle qui l'accompagne.
Le sheva est représenté par deux points l’un en dessous de l’autre ְ.
Il sert à lier deux syllabes entre elles. Il peut s'entendre légèrement et correspond alors au son {é}.
Par exemple dans : « Il parlera » [yedabère].
Le sheva quiescent sert à fermer une syllabe. Le sheva est représenté par deux points l’un en dessous de l’autre ְ. Une syllabe fermée inaccentuée aura toujours une voyelle brève. Ainsi, si un sheva suit une voyelle longue, comme un [hiriq male] (appelé aussi [hiriq yud] écrit ִי) ou un [holam male] ( ֹ avec par exempleפֹה et צֹא), il s’agit forcément d’un sheva mobile (liaison) et non d’un sheva quiescent (fermé). Le sheva quiescent ne s’entend pas, la consonne se prononce sans voyelle.
Par exemple, le mot Nombre (misspar) est composé de deux (2) syllabes, la première מׅסְ [miss] est fermée par un sheva quiscent.
Le rafe ( ou ) est un signe diacritique de l'alphabet hébraïque, représenté graphiquement par une barre courte placée au-dessus de certaines lettres, afin d'indiquer que leur prononciation ne doit pas être accentuée.
la dénomination de rafe a été conservée en grammaire hébraïque, afin de désigner une lettre de la série « bega"d kefa"t » בּ גּ דּ כּ פּ תּ [bet], [gimel], [dalet], [kaf], [pe] et [tav] sans dagesh.
La règle générale est qu'une lettre « bega"d kefa"t » est rafe après une voyelle, et marquée d'un dagesh doux en l'absence de voyelle.
Elles sont donc rafe :
Homographe, ce dit en linguistique pour les mots qui s'écrivent de la même manière, tout en se prononçant ou non de façon différente. S'ils se prononcent de la même façon, ils sont alors également homophones. Homographes comme homophones font partie de la famille des homonymes. Le contraire de l'homographie est l'hétérographie.
Certains mots homographes se distinguent dans leur prononciation uniquement par la position de l'accent tonique
Diacritique ou signe diacritique (du grec [διακριτικός] {diakritikós}, « qui distingue ») est un signe accompagnant une lettre ou un graphème pour en modifier le son correspondant et/ou distinguer le mot qui l'inclut d'un autre mot homonyme.
En ce qui concerne la lettre ou le graphème, le diacritique peut être placé au-dessus (diacritique suscrit), au-dessous (diacritique souscrit), devant (diacritique prescrit), derrière (diacritique adscrit), dedans ou à travers (diacritique inscrit), ou autour (diacritique circonscrit).
En hébreu, les diacritiques sont appelés נִיקוּד [nīqūd] {nikkoud} ou נְקֻדּוֹת [nəquddōṭ] ou [nekuddōth], ou plus communément [nikkudot] ou « points voyelles ».
Les nikkudot sont de petits signes, comparés aux consonnes qu’ils complètent, et ont ainsi l’avantage de pouvoir être directement ajoutés sur un texte n’en comportant pas.